Crise politique après l’effondrement d’une cloche à la cathédrale d’Orihuela

0
Fortunately, the bell fell inside the bell tower’s room and did not reach the street, avoiding what could have been a major tragedy, especially as the cathedral was filled with worshippers during Palm Sunday mass.
Fortunately, the bell fell inside the bell tower’s room and did not reach the street, avoiding what could have been a major tragedy, especially as the cathedral was filled with worshippers during Palm Sunday mass.

Anglais Espagnol Néerlandais Allemand Norvégien Bokmål Polonais Suédois

Orihuela, Espagne – Avril 2025
Une cloche historique de la cathédrale du Sauveur et de Santa María à Orihuela s’est effondrée le dimanche des Rameaux suite à une défaillance mécanique, soulevant des inquiétudes quant à l’entretien du patrimoine religieux dans la région. L’incident s’est produit pendant la messe, incitant à une action rapide des autorités locales et à des appels à la responsabilité de la part des groupes politiques.

La cloche, Santa María de Montserrat, pesant plus de 1 360 kilogrammes et coulée en 1782, s’est détachée de son axe en raison d’une défaillance de roulement, selon une inspection menée par des architectes et l’entreprise de maintenance de l’évêché. Heureusement, la cloche est tombée à l’intérieur de la salle du clocher et n’a pas atteint la rue, évitant ce qui aurait pu être une tragédie majeure, d’autant plus que la cathédrale était remplie de fidèles pendant la messe du dimanche des Rameaux.

Simultanément, des débris d’un autre clocher d’église, celui des Saints Justa et Rufina, sont également tombés pendant des travaux de restauration en cours menés par l’évêché, entraînant le bouclage de la zone pour la sécurité publique. Les deux incidents ont suscité des inquiétudes quant à l’état des bâtiments appartenant à l’Église dans la ville.

La mairie a rapidement informé le ministère valencien de la Culture et a offert son assistance à la paroisse. Cependant, l’évêché est resté silencieux, n’émettant pas de déclaration officielle immédiatement après l’événement.

Plus tard, le Musée diocésain d’art sacré d’Orihuela a clarifié la situation dans un communiqué, expliquant que la rupture interne des roulements de l’axe de la cloche avait provoqué sa chute verticale à l’intérieur de la tour. Le communiqué a souligné que le clocher est régulièrement surveillé par une entreprise de maintenance de cloches sous contrat, et a insisté sur le fait qu’il n’y avait aucun danger externe pour le public.

Malgré cela, le groupe politique Cambiemos Orihuela a exprimé de vives critiques, accusant le diocèse de négligence et de mauvaise gestion de ses biens culturels et religieux. La conseillère Leticia Pertegal a affirmé que la cloche s’était effondrée en raison de ferrures métalliques corrodées, et a dénoncé le diocèse pour avoir « mis en danger les personnes et le patrimoine par abandon ».

Le problème n'est pas nouveau : en 2020, une partie du toit de la sacristie de la même église s'est effondrée, et l'église de San Agustín est restée fermée pendant des décennies en raison de risques structurels.
Le problème n’est pas nouveau : en 2020, une partie du toit de la sacristie de la même église s’est effondrée, et l’église de San Agustín est restée fermée pendant des décennies en raison de risques structurels.

Cambiemos a déposé une motion auprès du conseil municipal demandant une revue technique urgente de tous les bâtiments appartenant au diocèse et la suspension du financement public à des fins culturelles et patrimoniales jusqu’à ce que le diocèse se conforme à ses responsabilités en matière de préservation. La motion critique spécifiquement l’inaction apparente de la Commission diocésaine du patrimoine culturel, suggérant qu’elle ne procède pas à une maintenance préventive adéquate.

La conseillère Carolina Gracia a fait écho à la nécessité d’une action immédiate, notant le risque potentiel pour la sécurité publique en raison des problèmes structurels, même s’il n’y a eu aucun blessé lors des deux incidents. Elle a souligné que si la cathédrale reçoit de généreuses subventions publiques pour l’entretien de ses propriétés, elle doit également être tenue responsable de la garantie de leur intégrité structurelle.

La cathédrale d’Orihuela, datant du XIIIe siècle, est un point de repère spirituel et historique central. Elle détient le statut de Bien d’intérêt culturel et sert d’église mère du diocèse d’Orihuela-Alicante. Le clocher, la partie la plus ancienne de la cathédrale, abrite plusieurs cloches historiques utilisées lors des cérémonies liturgiques, dont une crécelle traditionnelle du Triduum sacré.

À l’heure actuelle, des plans de restauration sont en cours. L’incident a été signalé à l’architecte de la cathédrale, et le processus de restauration du patrimoine suivra les normes établies par le gouvernement régional valencien.

Ce double incident a non seulement exposé les vulnérabilités dans la préservation de l’architecture religieuse d’Orihuela, mais a également déclenché un débat politique et civique plus large sur la transparence, la responsabilité et la gestion culturelle par l’Église dans les espaces publics.

Anglais Espagnol Néerlandais Allemand Norvégien Bokmål Polonais Suédois