Des sanctions plus sévères réclamées face à une augmentation de 37 % des attaques contre les médecins à Alicante

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In 2024, the province saw a 37% rise in reported incidents of both physical and verbal aggression compared to the previous year.
In 2024, the province saw a 37% rise in reported incidents of both physical and verbal aggression compared to the previous year.

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Les professionnels de santé demandent des peines plus sévères et une loi dédiée contre les agressions

Chaque 10 heures, un médecin est agressé en Espagne. Bien que le nombre d’attaques à Alicante ne soit pas aussi élevé, le problème s’aggrave. En 2024, la province a connu une augmentation de 37 % des incidents signalés d’agression physique et verbale par rapport à l’année précédente.

Le Collège officiel des médecins d’Alicante (COMA) a signalé avoir reçu 26 notifications d’agressions envers des professionnels de santé pendant leur service. Parmi ces victimes, 58 % étaient des hommes, principalement âgés de moins de 35 ans.

Les agressions physiques sont passées de 2 cas en 2023 à 5 en 2024. Les signalements de menaces et de coercition ont également augmenté, passant de 13 à 16. Cinq cas d’abus verbaux, y compris des insultes et des humiliations, ont été enregistrés.

Système de santé publique : Le plus affecté

Un impressionnant 92 % de ces incidents ont eu lieu dans des établissements de santé publics, dont 65 % dans des centres de santé et des services d’urgence de soins primaires. Cette tendance renforce les conclusions précédentes indiquant que ces environnements sont particulièrement dangereux pour les professionnels de santé.

Le profil typique de l’agresseur à Alicante est un patient ou un accompagnant masculin de moins de 40 ans. Les principales causes de ces attaques incluent des désaccords sur les soins médicaux ou une insatisfaction concernant les prescriptions.

Non-déclaration par peur

Le secrétaire général de COMA, Dr José Manuel Peris, reconnaît que bien que de plus en plus de médecins signalent les violences, les chiffres officiels ne reflètent pas toute l’étendue du problème. De nombreuses agressions restent non déclarées par crainte de représailles, de la charge bureaucratique, de la lenteur du processus judiciaire et de la clémence des peines existantes.

« Nous avons besoin de peines plus sévères et d’une loi dédiée contre les agressions envers les travailleurs de la santé, similaire à celles mises en place dans d’autres communautés autonomes. Les signalements sur place doivent également être facilités, » déclare Dr Peris.

Il exhorte les médecins à signaler tous les cas d’agression, y compris les menaces, la coercition, les insultes et les humiliations. « Ces comportements ne doivent jamais être normalisés. Les signaler est essentiel pour envoyer un message clair aux agresseurs que de telles actions ne seront pas tolérées. »

Ateliers de prévention et d’auto-protection

A l’occasion de la « Journée Européenne contre les Attaques contre les Médecins et les Professionnels de Santé » le 12 mars, COMA et le Syndicat Médical de la Communauté Valencienne (CESM-CV) organisent deux ateliers de prévention et d’auto-protection en collaboration avec les forces de l’ordre.

La première session, dirigée par l’inspecteur Vicente Romero et l’équipe de liaison des policiers territoriaux en santé, aura lieu le 12 mars à 13h00 au Centre de Santé Juan XXIII. Les policiers fourniront aux travailleurs de la santé une formation spécialisée pour les aider à prévenir et à gérer les situations dangereuses.

Pour la première fois, COMA s’associe également à la Garde Civile pour un atelier au Centre de Santé de Santa Pola le 25 mars. Le lieutenant José Agustín Serna et son équipe du quartier général de la commandement d’Alicante dirigeront une session pratique visant à fournir aux professionnels de santé des stratégies pour améliorer leur sécurité.

Avec l’augmentation de la violence contre le personnel médical, ces initiatives visent à améliorer la sensibilisation, la prévention et la protection, tout en soulignant le besoin urgent de réformes juridiques pour protéger ceux qui consacrent leur vie aux soins des patients.

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