Le PP de Torrevieja rejette le projet de centre d’accueil des immigrés

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The PP argues that such a facility, proposed for the grounds surrounding the Social Security Treasury building, would harm the local tourism image.
The PP argues that such a facility, proposed for the grounds surrounding the Social Security Treasury building, would harm the local tourism image.

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La branche de Torrevieja du Parti Populaire (PP) prévoit de présenter une motion lors de la prochaine séance plénière le 24 février, s’opposant à la création d’un centre d’accueil pour immigrants dans la ville.

Le PP soutient qu’une telle installation, proposée pour les terrains entourant le bâtiment de la Trésorerie de la Sécurité Sociale, nuirait à l’image du tourisme local. Bien que la Sous-Délégation du Gouvernement ait précisé que le projet a été abandonné, le PP a ravivé la motion, exprimant des inquiétudes concernant son impact potentiel sur la réputation de la ville.

La motion sera approuvée grâce à la majorité absolue du PP, le parti promettant de prendre des mesures juridiques pour protéger l’image et les intérêts publics de la municipalité. La proposition rencontre cependant une opposition de certains secteurs. Le gouvernement a insisté sur le fait que la conception du centre, qui incluait des tentes d’hébergement, des toilettes, une salle à manger et des zones de sécurité, a été abandonnée après une première annonce publique. De plus, des complications ont surgi concernant l’attribution des contrats pour les installations, avec Tragsa, l’entreprise publique en charge du projet, annulant des contrats à la dernière minute sans fournir d’explications claires.

Cette controverse a suscité des réactions négatives parmi les habitants locaux, notamment dans le quartier d’Acequión, où des associations de parents et diverses entités se sont opposées au centre proposé. La question a gagné en attention lorsque des groupes d’extrême droite ont amplifié le débat sur les réseaux sociaux, ce qui a entraîné des tensions et des interventions municipales visant à calmer le mécontentement public.

Dans la motion, Rosario Martínez Chazarra, porte-parole du tourisme de Torrevieja, a réaffirmé l’engagement de la ville en matière de solidarité et d’empathie envers les immigrants. Elle a cité l’exemple des plus de 7 000 réfugiés ukrainiens qui se sont installés à Torrevieja depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cependant, la motion affirme que la ville n’est pas adaptée pour accueillir des migrants d’autres régions, citant des préoccupations concernant la qualité des installations et la pression sur les ressources locales.

Le plan était de placer 3 blocs d’hébergement et des services sur le parking à l’arrière du bâtiment

La position du PP est en accord avec sa vision plus large de l’immigration, soulignant que le rôle de l’administration publique est de garantir la dignité et les bonnes conditions pour les migrants. Bien qu’ils expriment de l’empathie pour les personnes fuyant la faim, la guerre et les difficultés, le PP estime que le plan proposé par le Ministère des Migrations pour Torrevieja ne répond pas à ces normes. Un des principaux arguments du PP est la pression sur l’image touristique de la ville. Ils affirment que localiser un centre d’accueil pour migrants dans un endroit aussi emblématique enverrait un mauvais message aux visiteurs potentiels et nuirait à l’attrait de la ville en tant que destination touristique.

Le parti pointe du doigt la ville voisine de Guardamar, où le Ministère des Migrations a déplacé des migrants vers des hôtels locaux. L’accord, conclu avec la municipalité dirigée par le PSOE, a suscité des critiques de la part du PP, qui affirme que l’intégration des migrants dans les hôtels locaux a contribué aux tensions sociales. Cela a, à son tour, alimenté des protestations de migrants demandant du travail et un statut légal, et a compliqué davantage la relation entre les autorités locales et les communautés migrantes.

Le maire de Torrevieja, Eduardo Dolón, a souligné la croissance rapide de la population de la ville, citant des chiffres de l’Institut national de la statistique (INE), qui indiquent l’ajout de plus de 5 000 nouveaux habitants en 2025. Il considère cette croissance comme un succès pour la gestion municipale, bien que certains critiques soulignent qu’elle a mis à mal les services essentiels comme l’éducation et les soins de santé. Le gouvernement du PP fait l’objet de critiques pour ne pas avoir suffisamment répondu à ces besoins croissants, en particulier à la lumière de la population en plein essor et de la demande accrue de logements et de services liés aux secteurs du tourisme et de la construction.

Bien que le PP reste fermement opposé au centre d’accueil pour migrants, la question plus large de l’image touristique de Torrevieja reste une préoccupation majeure. La ville lutte contre la massification, la surpopulation des plages et les embouteillages, notamment en dehors des saisons touristiques. Ces problèmes sont devenus plus prononcés à mesure que la ville continue d’approuver de nouveaux projets résidentiels touristiques, ce qui augmente la pression sur l’infrastructure locale et les services.

En conclusion, bien que la motion du PP contre le centre pour migrants vise à protéger l’image de Torrevieja en tant que destination touristique, elle soulève également des questions plus larges sur la capacité de la ville à faire face à sa croissance rapide de la population et à l’impact de l’immigration sur les services et l’infrastructure locaux. Alors que les débats sur le centre pour migrants se poursuivent, la direction de la ville fait face à des défis importants pour équilibrer l’empathie sociale, la croissance économique et la préservation de l’attractivité de Torrevieja en tant que centre touristique dynamique.

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