Suicide économique ? L’Espagne risque 30 milliards d’euros et 400 000 emplois avec les règles sur les locations de courte durée

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A report by Oxford Economics, drawing on data from Eurostat and Airbnb, highlights the economic risks posed by restrictive short-term rental regulations in Spain.
A report by Oxford Economics, drawing on data from Eurostat and Airbnb, highlights the economic risks posed by restrictive short-term rental regulations in Spain.

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Un rapport d’Oxford Economics, s’appuyant sur des données d’Eurostat et d’Airbnb, met en évidence les risques économiques posés par des réglementations restrictives sur les locations à court terme en Espagne.

L’étude estime que ces réglementations pourraient compromettre 30 milliards d’euros, soit l’équivalent de 2 % du PIB du pays, et jusqu’à 400 000 emplois.

Airbnb a critiqué le cadre réglementaire, arguant que les autorités ont négligé des facteurs clés tels que la distinction entre les zones rurales et urbaines, ainsi que la nature des activités de location (occasionnelles contre dédiées).

Selon Airbnb, l’approche actuelle a conduit à des interdictions générales dans certaines villes, des règles régionales restrictives et des processus bureaucratiques lourds. Ces mesures, selon la plateforme, affectent de manière disproportionnée les familles qui proposent des locations à court terme occasionnelles, les poussant hors du marché sans traiter les problèmes plus larges du logement.

Dans une déclaration, Airbnb a souligné la nécessité de reconnaître l’impact positif des locations à court terme sur les familles, les communautés rurales et les petites entreprises, plutôt que de les faire devenir le « bouc émissaire » des défis importants en matière de logement en Espagne.

Bien qu’Airbnb ait reconnu les défis du tourisme de masse et de l’activité touristique concentrée dans certaines villes et régions, il a exprimé son soutien aux efforts visant à atténuer la crise du logement en Espagne. L’entreprise a également présenté un cadre à quatre principes pour ce qu’elle considère comme une réglementation efficace et équitable des locations à court terme.

Le premier principe plaide pour une distinction claire entre les entreprises de location touristique professionnelles et dédiées et les familles proposant un hébergement occasionnel dans leur domicile.

Airbnb plaide pour un système d’enregistrement harmonisé, gratuit et en ligne, conforme aux réglementations de l’UE. Un tel système, selon eux, devrait être fondé sur des preuves, axé sur les données, proportionné, non discriminatoire et justifié.

Le troisième principe met en avant la nécessité de règles adaptées aux défis spécifiques de chaque zone, avec des réglementations moins complexes pour les régions rurales et moins connues, afin d’encourager une répartition plus équitable du tourisme à travers l’Espagne.

Enfin, Airbnb appelle à une approche équilibrée qui favorise le développement rural tout en prenant en compte les complexités urbaines, dans le but de disperser l’activité touristique à travers le pays.

La proposition d’Airbnb vise à trouver un équilibre entre le soutien à l’activité économique et la résolution des défis du logement et du tourisme en Espagne. Cependant, la plateforme continue d’avertir que les mesures réglementaires actuelles risquent d’étouffer une industrie qui contribue de manière significative à l’économie espagnole.

En janvier 2025, les allocations budgétaires spécifiques pour la lutte contre les locations de vacances illégales dans la province d’Alicante n’ont pas été publiées. Cependant, la province a mis en œuvre plusieurs mesures pour traiter le problème. Notamment, la ville d’Alicante a imposé un moratoire de deux ans sur les nouvelles licences de location à court terme afin de préserver les logements pour les résidents.

De plus, le gouvernement régional de Valence prévoit d’imposer des amendes pouvant atteindre 600 000 € aux propriétaires enfreignant les nouvelles réglementations visant à limiter les locations de vacances illégales.

Ces initiatives témoignent d’un engagement significatif pour réglementer le marché des locations à court terme, bien que les dépenses financières exactes restent non spécifiées.

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